Groupes de parole de parents endeuillés

Les groupes de parole de Naître et vivre, association mobilisée autour de la perte d’un tout-petit, font partie des propositions d’accompagnement et de soutien aux parents endeuillés qui vivent le décès d’un enfant pendant la grossesse, autour de la naissance ou lors des premières années de sa vie.

 

Ce type de groupe fonctionne depuis trente ans dans tous les pays anglo-saxons ; en France, plusieurs associations en proposent.

Qu’est-ce qu’un groupe de parole à Naître et Vivre ?

les groupes de parole sont ouverts à tous parents, sans distinction, en recherche d’aide dans cette traversée du deuil, qui tentent d’apprivoiser l’absence et souhaitent continuer leur parcours de vie malgré la dévastation liée à la perte de leur enfant.
Ils sont animés par des professionnels et parents formés à l’écoute et sont soumis aux règles de confidentialité, de respect, de non jugement.
Ces rencontres n’ont rien à voir avec une consultation médicale. Elles ne sont pas non plus des séances de psychanalyse ni des conversations entre amis, même si les échanges peuvent être cordiaux. Mais comme toute rencontre, elles sont d’abord un accueil qui passe par un peu de chaleur et de disponibilité.
Elles proposent des moyens et des techniques parfois très concrets pour se « retrouver » et cheminer dans son travail de deuil. Elles sont une force parce que la sérénité et la confiance se reconstruisent progressivement, permettant d’envisager l’avenir de façon différente mais positive.
Ces groupes, bienveillants, permettent à chacun de poser ses émotions, de se reconnaître avec les autres, de briser l’isolement et le sentiment d’anormalité.

Si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à nous contacter par mail ou téléphone.

Pourquoi venir à un groupe de paroles ?

Parce qu’il arrive qu’on ne trouve plus, ni en soi, ni dans son entourage, l’énergie et les ressources nécessaires pour faire face à la douleur laissée par le décès du bébé. Parce que c’est normal d’avoir mal et de chercher de l’aide.
Parce qu’il arrive que le couple s’enferme dans de douloureuses incompréhensions, chacun évoluant à sa façon et à son rythme propre dans son travail de deuil.
Parce qu’une assistante maternelle, une grand-mère, un proche se sent démuni face à la tristesse des jeunes parents, débordé par ses propres interrogations. De pouvoir déposer une parole, échanger est important pour « faire ce chemin de deuil »

Que peuvent apporter ces groupes ?

Un mieux-être car on a « vidé son sac », se laisser aller à dire des choses dures, parfois contradictoires, souvent tristes, sans blesser, sans inquiéter son propre entourage, voire son conjoint.
« Une des plus grandes souffrances des personnes en deuil est le silence, le non-dit qui règnent autour de leur deuil et de la perte irrémédiable qu’ils viennent de subir. Ces groupes recréent du lien social dans une période de vie au cours de laquelle les personnes en deuil ressentent un grand sentiment de solitude. C’est parfois, pendant un certain temps, le seul lieu, le seul groupe humain dans lequel la personne en deuil éprouve un sentiment d’appartenance »*

« Le groupe est souvent le seul endroit où chaque parent va pouvoir parler de son enfant et le pleurer autant que nécessaire ; le temps du groupe est le temps dédié à l’enfant décédé, ce tout-petit qui, à peine apparu hors du ventre de sa mère, porteur de tout l’amour et de tous les espoirs de ses parents, est parti sans laisser de trace autres que celles des heures, quelques semaines, quelques mois qui vont rester dans un souvenir silencieux de la famille et sur le papier glacé des photos. »*

Au regard des témoignages des parents, ce groupe devient un espace de ressourcement, un révélateur de ressources individuelles insoupçonnées par les parents eux-mêmes.
La coconstruction d’un chemin à la fois similaire et si différent permet à chacun à son rythme d’y puiser la force de traverser l’épreuve.

*Ernoult A., Davous D. Animer un groupe d’entraide pour personne en deuil. Paris, L’Harmattan. 2001

Gratuité des groupes de parole

Ces rencontres sont gratuites, mais au titre de la simple solidarité, il est toutefois demandé d’adhérer à l’association (15€ pour l’année).