Accompagner des parents en deuil, les aider, les soutenir…
L’objectif est beau, la tâche est grande. L’envie peut être là mais de nombreuses interrogations apparaissent : est-ce le bon moment ? Aurai-je le temps ou réussirai-je à le prendre ? Suis-je légitime à accompagner ? Cet accompagnement ne sera-t-il pas trop pesant ? Comment bien accompagner ?
Ces questions et bien d’autres peuvent nous trotter dans la tête des mois voire des années.
Il semble important et nécessaire de se les poser, car ce n’est pas toujours le bon moment pour vouloir aider d’autres personnes.
Mais parfois un petit coup de pouce, une rencontre, un brin d’audace est nécessaire pour oser se lancer.
« Au début, j’ai juste apporté le thé et le café pour l’accueil du groupe de parole, c’est pas grand-chose mais c’est très apprécié. J’apportais ma petite pierre à l’édifice », se souvient Jean-Marie.
Le parcours d’intégration proposé par Naître et Vivre permet de prendre le temps de réfléchir et de discuter de toutes ces questions avec des professionnels et d’autres bénévoles de l’association.
» On est formé et encadré. C’est rassurant. «
relate Dorothée qui a accompagné des parents endeuillés pendant plusieurs années.
Corinne raconte :
« Un jour, un coup de fil de Naître et Vivre : « Corinne, tu ne voudrais pas être bénévole ? ». Doute…. Hésitation… Je me suis dit « oui, mais…. ».
Le « oui » c’était parce que je ressentais intimement que c’était le moment pour moi de m’engager sur cette voie. J’étais prête à y faire le premier pas… Mon instinct me disait de ne pas passer à côté, qu’il y avait là une ouverture à ne pas rater…Alors j’ai suivi mon intuition. J’ai dit oui en pensant à Maxime. Mon chemin de deuil prenait cette direction…
Le « mais » c’était parce que j’avais une peur monumentale de ne pas être à la hauteur, de dire un mot de travers, de blesser par une maladresse, de juger. En un mot, de mal écouter les parents en deuil qui font appel à Naître et Vivre. Je suis bien placée pour savoir que nous sommes si vulnérables quand nous perdons notre enfant…
Les autres bénévoles de Naître et Vivre m’ont dit que je pouvais essayer d’être authentique tout simplement. Alors voilà ! Je m’efforce de m’y tenir….
Et j’écoute… Je me rends compte que l’écoute est parole, qu’entendre est échanger. Il y a toujours un écho et j’avoue que ça me plaît parce que j’ai l’impression de me rapprocher à chaque fois un peu plus de Maxime.
Et je suis là, à un moment où peut-être des parents en ont besoin, entourée des autres bénévoles. Nous sommes tous là ensemble à écouter les meurtrissures béantes et à les panser. Petit à petit. Patiemment.
C’est ça être bénévole à Naître et Vivre : ne pas se sentir seul. »
Alors nous osons vous dire : « A la prochaine, ou bien avant ».
Pour plus d’informations sur le bénévolat, contacter Myriam ou Héloïse sur benevolat@naitre-et-vivre.org ou contact@naitre-et-vivre.org