Noël n’a plus le goût sucré,
doux, joyeux, de ceux que j’avais vécus jusqu’alors.
Marquée par le décès brutal
de notre petit garçon le 15 décembre 2012,
cette période est depuis synonyme de douleur et de manque.
Cette année, notre petite fille, si pleine de vie, aura 2 ans.
Je suis alors partagée, tiraillée, entre cette marque indélébile qui m’aspire dans un chagrin immense et l’envie malgré tout d’offrir à notre deuxième enfant, de nous offrir,
cette magie de Noël que j’aime profondément et qui me manque tant.
Accepter cette dissonance en soi.
Accepter de passer en une fraction de seconde d’un état à un autre,
c’est peut-être le plus difficile. Comment peut-on allier douleur et joie, souvenir et avenir, manque et plénitude?
Comment finalement allier la mort et la vie ?
Peut-être par la douceur, la créativité, le respect des émotions ressenties.
Peut-être en cherchant, sans oublier, sans se forcer, sans se refréner, comment écrire une nouvelle page de notre histoire sans qu’elle ressemble aux précédentes ni les remplace.
Tel est pour nous l’enjeu des semaines à venir…
26 novembre 2018, E.F.