La mort, si prégnante cette année…

La mort moins taboue ? Parlons-en…

L’actualité sanitaire de ces derniers mois a rendu la menace de mort plus présente. Depuis le début de la pandémie, il y a maintenant quelques mois, chaque jour a égrené son nombre de nouveaux décès illustrés de courbes macabres et désincarnées. Impossible d’ouvrir un journal, d’écouter une radio ou une télévision aux heures des informations sans lire ou entendre prononcer ce mot de mort.

De Claude Batho, avec l’aimable autorisation de Delphine Batho

Certains ont vu leurs proches, des amis, des voisins, pourtant jusque là en bonne santé, mourir en si peu de temps, si brutalement. Beaucoup ont réalisé qu’on pouvait être bien un jour et se réveiller malade le lendemain, frôler la mort, même perdre la vie.

Chacun a pris conscience que la vie était fragile, que le malheur pouvait  arriver sans crier gare. Ce que nous, parents endeuillés de Naître et Vivre, avons vécu, en perdant nos tout- petits qui un jour sans prévenir, sans alerte, ne se sont pas réveillés.

C’est ce que cette pandémie semble faire découvrir aujourd’hui au monde occidental : la mort peut toucher chacun du jour au lendemain.

La mort serait-elle devenue moins taboue en étant devenue omniprésente ? Peut-être nos proches, nos amis, ont-ils mieux compris la douleur que nous avons vécue alors, qui reste présente au fond de nous.

Le tabou tombant, peut-être cela a-t-il permis de leur reparler plus facilement de nos petits partis trop vite. Ce sont eux, peut-être, qui, enfin, ont osé les évoquer.

Moins tabou ne signifie pas moins douloureux mais autorise la parole.

Local de Naître et Vivre

Vous autorisera peut-être, vous qui venez de perdre un petit, à venir toquer à notre porte pour trouver écoute ou prendre cette main tendue qui aide à se relever pour recommencer à vivre… autrement.