A l’approche de Noël les rues se sont illuminées, les vitrines parées de mille feux. La magie de Noël semble vouloir tout envahir, malgré les grèves. Les passants se pressent pour faire leurs cadeaux, avant les repas de fêtes qui réuniront les familles. Une ambiance, une atmosphère, des moments qui peuvent être douloureux pour ceux qui viennent de perdre un tout-petit.
Un tout-petit qui a laissé un vide, un si grand vide qu’il semble que rien ne le comblera jamais. Un vide invisible qu’on tait, mais si présent et si prégnant. Un vide qui génère une peine telle que la joie des autres peut paraître presque indécente, insupportable, au sens propre du terme.
Sans doute faut-il à ce moment-là savoir se tourner vers ceux qui peuvent entendre, ceux qui peuvent entourer, ceux qui peuvent écouter, tenir la main et soutenir, quelquefois sans même parler. Ceux-là qui ont vécu, il y a longtemps, ce même vide savent que, s’il ne s’est jamais comblé, il s’est transformé. Ils sont là pour témoigner qu’avec les jours la douleur s’est diluée jusqu’à ne plus faire mal, s’est effacée pour laisser place de nouveau à la fête et à l’envie de vie. Ils sont témoins que Noël sera de nouveau, un jour, synonyme de bonheur et de joie.