Certaines recommandations font aujourd’hui consensus :

  • systématiquement faire  dormir le bébé sur le dos pour prévenir le retournement : cette position de couchage a permis de réduire le taux de MSN de 75 % en dix ans ;
  • lorsqu’il est réveillé, stimuler le développement des muscles cervicaux en favorisant les jeux sur le ventre vers l’âge de 4 mois ;
  • retirer du lit tout objet, jouet ou élément de literie susceptible de provoquer un étouffement accidentel, une hyperthermie ou d’empêcher le bébé de bouger librement ;
  • privilégier une turbulette ou une gigoteuse à l’utilisation d’un drap ou d’une couette qui risquerait de recouvrir le nez et la bouche de l’enfant. Le matelas doit être ferme, aux dimensions du lit et recouvert d’un drap-housse ajusté ;
  • choisir un lit à barreaux rapprochés, sans tours de lit, pour prévenir le risque d’étouffement et de strangulation. N’utiliser un lit parapluie qu’à titre occasionnel et sans rajouter de matelas ;
  • placer l’enfant dans un lit séparé, mais situé dans la chambre des parents : cette consigne de prévention vise à protéger le bébé d’un écrasement, d’une chute ou d’un étouffement accidentels et à vous permettre de mieux le surveiller et de le rassurer ;
  • maintenir la température de la chambre entre 18° et 20° C, avec un niveau d’aération suffisant. Cette mesure de prévention vaut également pour les transports en voiture, les variations de température devant restant limitées ;
  • attendre toujours au moins 15 minutes après le biberon ou la tétée avant de coucher votre enfant.

 

Ce qu’il ne faut pas faire

Les conditions de couchage suivantes ont été identifiées comme à haut risque pour le nouveau-né, car pouvant être à l’origine d’un trouble de la respiration ou d’une défaillance cardio-respiratoire :

  • le couchage sur le ventre ou sur le côté est à proscrire : sur le ventre, il existe un risque de confinement et d’étouffement. Par ailleurs, le nourrisson peut ramper et se bloquer dans le lit. De plus, il élimine plus difficilement la chaleur, ce qui favorise l’hyperthermie. Couché sur le côté, le bébé est susceptible de se retrouver sur le ventre ; or il n’acquiert qu’à partir de 4 mois le tonus cervical suffisant pour se retourner dans son sommeil ;
  • le lit ne doit comporter aucun jouet ni peluche ;
  • tous les accessoires de maintien (coussins, cale-bébés) susceptibles d’entraver les mouvements sont à retirer du berceau ;
  • les tours de lit trop épais représentent eux aussi une menace pour le tout-petit qui est susceptible de s’y coller, et donc de s’étouffer ;
  • les oreillers, les draps, les couettes et les couvertures sont également à bannir dans une logique de prévention de la mort subite du nourrisson, car elles augmentent le risque d’enfouissement et d’hyperthermie ;
    les lits parapluie sont à utiliser avec précaution et sans ajout de matelas supplémentaire ;
  • le cododo, ou co-sleeping (partage du lit) favorise les risques d’étouffement (par l’un des parents ou par les accessoires de literie), mais également de chute ou d’hyperthermie. Il serait en cause dans la moitié des cas de MSN.

À ces règles de couchage, s’ajoutent plusieurs mesures de prévention de la mort subite du nourrisson, également liées à l’environnement :

  • ne pas fumer en présence du bébé ou pendant la grossesse. Le tabagisme maternel est un facteur de risque majeur de MSN car il provoque une altération des capacités d’éveil et de contrôle respiratoire. Il multiplie par 4 le risque de mort inattendue du nourrisson ;
  • il est conseillé ne jamais allonger le bébé immédiatement après son biberon ou sa tétée pour éviter qu’il ne régurgite et s’étouffe s’il est mis en position allongée trop rapidement ;
  • la chambre ne doit pas être surchauffée car elle peut entraîner une déshydratation, notamment en cas de pic fébrile. De plus, l’hyperthermie modifie la régulation de la respiration.

Des facteurs de protection

Plusieurs mesures permettraient également de prévenir la mort subite du nourrisson : selon certaines études, l’allaitement aurait un effet protecteur contre la MSN en raison de la qualité du lait maternel et la fréquence des réveils pour les tétées. De même pour l’usage régulier d’une tétine. Enfin, les vaccinations permettent de diviser le risque de MIN par deux, les pathologies infectieuses étant en cause dans un grand nombre de décès du nouveau-né.

Pour en savoir plus sur les mesures de prévention de la mort subite du nourrisson, vous pouvez consulter les articles et les spots de prévention réalisés par l’association.

Les supports de prévention imprimables

Naître et vivre diffuse ces conseils de prévention de la MIN en distribuant des affiches et dépliants de prévention aux professionnels de santé, à notre page de commande d’affiches.

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