L’écriture : une place privilégiée dans le deuil

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Dominique Davous était notre invitée lors de notre réunion à thème du vendredi 26 juin 2014. Elle est venue témoigner de la place et du rôle de l’écriture après un deuil et spécialement celui d’un enfant.

Dominique Davous a perdu sa fille Capucine à l’âge de 14 ans. Ce drame l’a conduite vers de nouveaux investissements au sein de l’association « Apprivoiser l’absence » et dans la rédaction de deux livres.

De nombreuses personnes passent en effet par l’écriture après la perte d’un être cher. Journaux intimes, poésies ou encore lettres, les supports tous différents ont souvent un même but: l’exutoire des pensées et des sentiments.

Dominique Davous nous rappelle la nécessité d’être accompagné dans la perte d’un enfant. C’est de la qualité de cet accompagnement que dépendra aussi la capacité de la personne en deuil à s’engager activement dans le processus de deuil.

A quoi peut nous servir l’écriture?

L’importance de l’écriture permet de rompre le silence autour de la mort d’un enfant, et permet de décrire cette perte si individuelle et universelle en même temps. Elle permet de s’éclairer mutuellement. C’est aussi un moyen d’engager favorablement le processus de deuil : parler jusqu’à ce que quelque chose s’épuise par rapport à la personne aimée est un des besoins essentiels à satisfaire pour une personne en deuil.

Le besoin de lire

Dominique Davous nous a parlé aussi de son besoin, à un moment donné, de lire et relire de nombreux ouvrages en références au deuil d’un enfant. L’ouvrage Avaler l’histoire des autres lui a permis de se confronter à son propre chemin tout en prenant du recul et en explorant d’autres pistes.

Écrire permet aussi d’exprimer les émotions du deuil comme la colère, la culpabilité et de réaliser un travail de remémoration.

Enfin, il est possible de dire qu’écrire permet de redonner un sens à sa vie, d’en redevenir l’acteur et d’aller de l’avant. Écrire afin de rester en vie et de se séparer d’une certaine façon de l’enfant décédé. En écrivant, on se confronte au sens de cette perte, on met une distance, on répare les blessures, on choisit la vie.

Pour accéder au compte-rendu complet de cette intervention, cliquer ici : l’écriture et la vie D.Davous (2014)