Le marathon en 3h44 pour Andrés sous les couleurs de Naître et Vivre

Un joli dossard au logo de Naître et Vivre sur le ventre, Andrés Ramirez- Macias, qui avait choisi notre cause pour courir le marathon de Paris ce dimanche 7 avril 2024, a fini la course en 3h44.

Déçu de ne pas avoir atteint son objectif qui était de 3h30, car il voulait améliorer sa dernière performance – 3h39 au marathon de Paris en 2021 – Andrés est toutefois heureux d’être arrivé au bout. Il s’était pourtant bien préparé depuis vingt semaines, suivant un entraînement intense avec un régime alimentaire sévère. « Au départ on est porté par l’euphorie, l’ambiance et le peloton », raconte Andrés qui s’est élancé à 9h15 tapante.

C’est au douzième kilomètre, en arrivant au parc de Vincennes, avec une montée conséquente, qu’il a ressenti la première difficulté. Là il a pensé à ses enfants (Alia, 5 ans et Liam, 3 ans) qui l’attendaient à proximité de l’arrivée. « J’ai alors mis de la musique dans mes oreillettes et puis je me suis accroché à ce que je pouvais : le coin de la rue suivante, le premier arbre en vue… ». Et un pas à la fois il est arrivé au bout. Comble du bonheur, Liam a pu faire les derniers cent mètres avec lui. Le petit garçon, haut comme trois pommes, a été accueilli comme une vedette à l’arrivée.

Andrés le sait : Mia sa petite fille décédée en février 2015 à six semaines, l’a porté, tout au long de ces 42,195 km, notamment quand une douleur au genou est survenue. « Elle m’a donné de la force et je me disais, pour tenir le coup, que la souffrance que j’avais traversée quand elle est décédée était bien plus dure que la souffrance physique que j’étais en train de vivre », confie-t-il.

Émotions enfouies

Andrés a été heureux d’avoir fait ce marathon pour notre cause, d’abord parce qu’il reste très reconnaissant du soutien que notre association lui a apporté il y a neuf ans et demi. « Mais en plus, cela m’a permis – en expliquant à mes proches, mes amis, mes collègues pourquoi avoir choisi Naître et Vivre comme cause – que ces émotions enfouies au fond de moi ressortent. Comme si la douleur était rangée dans un tiroir et que la sortir tout à coup me faisait du bien », analyse-t-il. « Cela m’a aussi rappelé les échanges que j’ai eus à l’époque avec Naître et Vivre et qui m’ont beaucoup soutenu ».

Et quand il a passé la ligne d’arrivée, en voyant son dossard  au logo de Naître et Vivre, plusieurs personnes l’ont questionné sur l’association. « Cela m’a donné l’occasion de la présenter et de reparler du réconfort qu’elle peut apporter. J’étais content de faire savoir que la mort inattendue ça arrive plus souvent qu’on ne le pense, et que quand on perd un petit il ne faut pas se cacher mais en parler ». Et si cela a permis une prise de conscience, il estime qu’il a, là aussi, remporté un challenge.